Flash marché Profits and Benefits
Nos perspectives de marché en Europe
- La reprise se confirme en Europe, tirée par la consommation.
- Les résultats des entreprises montrent des signes d’embellie à confirmer sur le T2.
- La correction récente est un bon point d'attention en vue d'une entrée dans le marché.
- Nous préférons les titres qui ont un fort effet de levier sur la croissance européenne avec un ratio dette / BNA faible
L'actualité des marchés
La semaine écoulée aura encore été rythmée par les nouvelles confuses (accord puis démenti) autour du plan de restructuration de la dette grecque. La Grèce a en effet annoncé qu'elle ne disposait pas de moyens suffisants pour faire face à ses prochaines échéances avec le FMI.
Les marchés financiers restent donc prisonniers de ce sujet et de la situation sur les taux d'intérêt américains qui ne devrait pas évoluer avant le troisième trimestre.
Il est de circonstance d'évoquer l'économie chinoise d'autant que les marchés boursiers chinois affichent des performances sur un an glissant (>100%) et des niveaux de valorisation qui en font les marchés actions parmi les plus chers au monde. Nous ressentons une relative stabilisation et la normalisation de l'économie après des années de forte croissance et un impact négatif déjà perceptible du vieillissement d'une population en raison de la politique de l'enfant unique. Ce vieillissement aura notamment des conséquences sur le marché du travail ou sur celui de la construction.
Les grands concepts microéconomiques commencent à infuser dans tous les pans de l'économie : équilibre entre investissement et consommation, recherche de la profitabilité et de la génération de flux opérationnels dans les entreprises même publiques, ouverture progressive des marchés de capitaux (Hong Kong - Shanghaï Connect), soutien du marché immobilier pour éviter une crise du crédit et du logement. L'adoption du libéralisme à l'américaine se fait bien entendu en fusion intime avec l'héritage confuciano-communiste ce qui rend la lecture des grandes décisions du pouvoir central parfois aléatoire et erronée par notre œil occidental obstrué par des préjugés conservateurs ou rationalistes. Les mesures anti-corruption, qui sont évidemment salutaires pour la durabilité de la croissance, ont bloqué à court terme certains investissements et affecté certains secteurs (pharmacie, consommation discrétionnaire). Néanmoins, la vitesse et l'adaptation des Chinois à l'économie globale sur le modèle anglo-saxon sont des points majeurs pour le monde moderne.
Indices
Sur la semaine écoulée, ce sont le Portugal, l'Allemagne et la France qui ont enregistré les plus forts replis, avec respectivement -3.8%, -3.4% et -2.6%. La Grèce a, pour sa part, reculé de 1.8%. Wall-Street a beaucoup mieux résisté, le DOW JONES cède 1.2%, le S&P 500 -0.9% et le NASDAQ COMPOSITE -0.4%. A contre tendance, le NIKKEI a progressé de 1.5%, soutenu une fois de plus par la faiblesse du yen vs USD.
Matières premières
La volatilité a caractérisé les récents mouvements des matières premières. Le CRB a fortement chuté, suite à la réaction brutale du dollar. L’indice mondial a perdu plus de 5%. La séquence de baisse touche particulièrement les matières agricoles qui reviennent sur les plus bas de 5 ans ainsi que les métaux servant à l’industrie.
Les métaux précieux subissent une nouvelle fois des prises de bénéfices au contact de leurs résistances. L’once d’or bute sous les 1200 USD et l‘argent sous les 17 USD (voir graphique). Seuls les contrats sur le pétrole échappent à la correction, le Brent (65 USD) et le WTI (58 USD) profitent de l’annonce de la réduction des forages aux Etats-Unis.
Marché obligataire
A l’exception des taux espagnol et portugais qui grappillent 6 bps, tous les autres rendements de dettes souveraines ont baissé. L’OAT et le Bund perdent 10 bps alors qu’Athènes chute de 30 points. Les USA suivent ce mouvement en perdant 8 points de base.
Marché des changes
La monnaie unique tente une reprise sous les 1.10 USD, dans un schéma graphique plutôt vendeur. C’est le dollar qui a repris sa domination, avec des décalages significatifs sur les parités en devises américaines. 600 points de gain sur l’euro, 400 pts face au yen et 500 pts contre le dollar australien au plus bas de 6 ans.
La monnaie japonaise demeure également sous pression (voir graphique), mouvement organisé par Tokyo pour favoriser les exportations, ce qui propulse le Nikkei sur des sommets historiques de 15 ans.
Marché actions
Semaine difficile pour le compartiment bancaire dont les composantes ont affiché des replis de l’ordre de 5%. Les valeurs automobiles ont également enregistré des baisses conséquentes depuis lundi dernier, en signant 3 des 5 moins bonnes performances de l’indice CAC40 (Michelin, Renault et Valeo).
Statistiques économiques
Le climat des affaires et les ventes aux détails en Allemagne sont ressortis au-dessus du consensus. Aux Etats-Unis, une fois n’est pas coutume, plusieurs publications s'inscrivent en phase avec les attentes, à l’image des commandes de bien durables et de l’indice de confiance du consommateur.
Les ventes de logements neufs ainsi que les promesses de ventes de logements ont agréablement surpris.
En revanche, le PIB américain a chuté de 0.7% au T1 (+0.2% en première estimation) et l’indice PMI de Chicago a largement déçu à 46.2 contre 53.1 attendu. Mardi, sera publié l’indice des prix à la consommation européen, attendu à +0.7%.
Mercredi, les opérateurs prendront connaissance des indices PMI services en zone euro, ainsi que des ventes de détails (consensus : 0.6%) et du taux de chômage européen. Ils suivront également avec attention la conférence de presse de la BCE à 14h30. Enfin, vendredi une seule publication est attendue, les commandes industrielles allemandes.
Aux Etats-Unis, dès mercredi les intervenants prendront connaissance de l'ISM services ainsi que des créations d’emploi dans le secteur privé (ADP). Vendredi, les publications concerneront l’emploi avec les créations (NFP) et le taux de chômage en mai.
Les marchés zigzaguent dans des zones de turbulences
Les zones de turbulences sont bien identifiées : la Grèce en Europe et la prochaine hausse des taux aux Etats-Unis. Les marchés actions naviguent tant bien que mal au gré des rumeurs et des annonces sans réel stress mais avec des écarts intraday néanmoins significatifs. Il faudra pourtant trouver une solution avec Athènes, douloureuse ou pas. Il faudra également que la FED annonce sa prochaine hausse des taux inéluctable, si l’on se fie aux promesses de la banque centrale américaine par rapport aux statistiques actuelles de l’emploi. Dans ce contexte, le rôle de la BCE reste déterminant pour alimenter le marché en liquidités et dynamiser à tout moment les places boursières européennes.
La configuration du DAX se fragilise, avec le retour sur sa moyenne mobile à 20 semaines. Il faudra surveiller la clôture hebdomadaire de l'indice allemand
La divergence de politique monétaire entre le Japon et les Etats-Unis se caractérise par l'envolée du dollar face au yen
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